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L’Europe d’après-guerre, tout comme l’Amérique du Nord, a bénéficié de l’apport des outsiders chassés de leurs pays par les totalitarismes ou venus volontairement s’installer ailleurs que dans leur pays d’origine.
Puis, en 1989, une nouvelle donne politique et économique est apparue en Europe. Dans cette Europe reconfigurée, aux déplacements et échanges facilités, comment se sont opérés les croisements entre l’Europe occidentale et « l’Autre Europe » ?
Qu’est-il advenu des spécificités de pensée, des appréhensions du monde de chacune de ces deux Europe ?
Les annonces et les attentes de dissidents et de penseurs se sont-elles accomplies après la chute du mur ?
Les promesses de jeunesse, de liberté qui ont accompagné la chute du bloc communiste ont-elles fertilisé la pensée occidentale et de quelle manière ?
Existe-t-il aujourd’hui toujours une pensée, un imaginaire de cette Autre Europe ? Comment le reste du monde voit-il la pensée européenne d’aujourd’hui ?
Quel est le rôle des intellectuels venus d’ailleurs dans la formation de la pensée européenne commune ?
L’ouvrage de Nicole Lapierre, Pensons ailleurs, en rend très bien compte. La pensée occidentale européenne en est moins consciente (et plus particulièrement la France) parce qu’elle « les naturalise ».
C’est un mécanisme intéressant d’intégration intellectuelle profonde ; mais cette intégration ne peut pas être complète. Une certaine singularité dans leur pensée persiste qu’il nous semble intéressant d’étudier dans le cadre d’un séminaire international et interdisciplinaire.
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